Voici un nouveau livre que je suis heureuse de vous présenter aujourd’hui dans le cadre du prix Audiolib dont le résultat sera bientôt révélé puisque ce sera durant le mois de juin. Encore une fois, être dans ce jury m’a fait sortir de ma zone de confort et je pense certainement que je n’aurais pas lu ce livre en dehors de ce cadre… et je serais sûrement passée à coté puisque ce récit, je l’ai adoré. Aujourd’hui je vous parle du livre de Marie Mangez : Le parfum des cendres.
C’est l’histoire croisée de Sylvain Bragonard thanatopracteur et Alice qui justement fait une thèse sur les thanatopracteurs et s’invite en stage d’observation chez Sylvain.
Sylvain a une façon bien à lui d’exercer son métier. Les cadavres qu’il manipule, il les « sent » et il les « ressent ». Avec un fragment d’odeur, il fait revivre des éléments de leur personnalité avec douceur et respect. Ainsi, le roman est émaillé de courts récits de vie de celles et ceux qui ont occupé la table de Sylvain, c’est généralement plein de douceur. Alors que je rentrai dans le livre assez perplexe, j’ai de suite été séduite par ces « voyages » intérieurs dans des vies passées.
Et puis on sent que Sylvain nous cache quelque chose, on sent qu’un drame s’est joué dans sa vie et qu’il n’est pas devenu cet atypique misanthrope du jour au lendemain. Il est sans cesse fait mention des odeurs. Elles jouent un rôle essentiel dans la vie de Sylvain. Et cette odeur de brûlé dont il parle sans arrêt ? Et ces souffrances qu’il s’inflige régulièrement comme boire le vinaigre au verre ? Très vite, j’ai voulu percer les mystères de cet homme torturé auquel je trouvais de plus en plus de charme.
C’est d’ailleurs ce qu’Alice va faire : tenter de fendre l’armure. Elle, elle est tout le contraire de Sylvain. Elle parle sans arrêt, elle a peur des moments de silence. Elle pose des questions et sait poser le doigt là où ça fait mal. Elle va d’abord agacer, puis bouleverser le quotidien de Sylvain et ce duo à première vue bancal va entraîner le lecteur dans un univers doux et poétique. La sensibilité de ce roman m’a vraiment beaucoup plu et j’en garde un doux souvenir.
Évidemment, tout au long de la lecture, mon âme fleur bleue a été tendue vers cette question : tomberont-ils amoureux ? Je ne répondrai sûrement pas à cette question ici, je vous laisse découvrir le roman. Mais c’est bien la preuve que ces deux personnages ont pris corps et chair durant l’écoute.
La narration de Sophie Frison, son ton, la douceur de sa voix qui sait aussi se faire piquante, ont aussi été une des raisons de mon grand intérêt pour ce roman. Bref, une belle aventure littéraire et auditive que je vous recommande. Si vous cherchez un roman doux, léger et profond à la fois, il se peut que celui-là soit parfait !
Retrouvez ici le livre audio si vous avez envie comme moi de glisser cette histoire dans vos oreilles.
Passez un doux dimanche !
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