Cela fait maintenant 6 mois que cette troisième grossesse est en route. C’est toujours ce que l’on dit et que l’on répête à chaque fois mais c’est bien vrai : qu’est-ce que ça passe vite. Si le premier trimestre était assez long, je n’ai pas vu passer le deuxième trimestre et me voilà déjà plongée dans le troisième : la dernière ligne droite. C’est là qu’il faut déjà penser à l’après : s’inscrire à la maternité, penser à la valise et surtout préparer son accouchement puisqu’on ne pourra pas y couper ! C’est quand même l’étape ultime de toutes ces longues semaines. Alors que je commence cet après-midi mon tout premier cours de préparation à l’accouchement, j’avais envie de rédiger ici un petit article sur toutes ces petites choses que nous pouvons faire en vue de se préparer pour le jour J.
C’est un troisième accouchement qui se profile dans ma vie de femme et je dois avouer qu’à se niveau, je connais un peu les deux extrêmes, l’un s’étant déroulé merveilleusement bien et l’autre ayant été beaucoup plus difficile. Je sais donc qu’on ne peut rien prévoir et surtout rien s’imaginer. Dans tous les cas, au final, nous aurons notre bébé dans les bras et c’est la plus belle des récompenses.
Mais si on ne peut rien prévoir, on peut quand même un petit peu anticiper et se préparer un peu comme si on préparait un événement sportif. Oui, accoucher, c’est quelque chose de très physique et se préparer mentalement et physiquement les semaines qui précédent n’est vraiment pas quelque chose de superflu. Petit passage en revue de tout ce qui m’aide ou m’a aidé par le passé à appréhender le jour J.
La piscine
C’est souvent le sport par excellence de la femme enceinte. Dans l’eau, on se sent toute légère et les mouvements de notre corps nous paraissent plus aériens. Si vous avez la possibilité de l’intégrer dans votre emploi du temps, quelques longueurs dans la semaine vous ferons le plus grand bien. Et puis ça permet un peu de se bouger, notamment dans les dernières semaines où notre corps nous semble de plus en plus lourd. Petit bémol à la piscine : l’existence de ceux qui foncent dans les couloirs de natation, à grand coups de pieds et de bras. J’ai toujours eu très peur de prendre un coup de pied quand je nageais à mon rythme, tranquillou, appréciant avant tout les flottements de l’eau et ne cherchant pas à frôler les derniers records de Laure Manaudou. Or, quand vous vous rendez à la piscine municipale, vous observez vite que certains sont de véritables « performeurs » (très souvent des hommes, même si je n’accuse personne) et qu’ils nagent à vitesse grand V, à grand coup de bras et de jambes, éclaboussant tout sur leur passage et ne remarquant pas les autres sur leur chemin. Et même si certains couloirs sont réservés aux personnes plus lentes, j’ai toujours eu un petit peu peur de ceux qui jouaient les gros bras. C’est pour cela que l’alternative géniale est le cours spécial femme enceinte dans les piscines. Pendant ma première grossesse, j’ai suivi comme cela, toutes les semaines, des cours dispensés pas une sage-femme. Nous avons travaillé la respiration, la position et les mouvement du corps, les techniques pour alléger notre dos… C’était vraiment génial. N’hésitez pas à vous renseigner, près de chez vous, pour savoir si une piscine réserve un créneau spécial maternité.

Crédit photo : Villa Yoga Bondues
Le yoga
Pour cette grossesse, j’ai fait le choix de m’inscrire à un cours de yoga prénatal. J’adore, cela me fait énormément de bien. Moi qui suis souvent raide comme un piquet, traînant réguliérement mon mal de dos, j’ai vu en 4 séances les bienfaits. On travaille des postures, on s’appuie sur la respiration, on fait revenir des souvenirs, des moments de notre vie. À chaque séance, je ressens comme un grand bouleversement physique, émotionnel, je me sens plus légère. C’est Nina, une sage-femme, professeure de yoga, qui dispense ces cours en groupe et je trouve qu’elle fait un travail formidable. Si vous êtes dans la métropole lilloise, n’hésitez pas à suivre son travail et ses cours. Elle a une approche tellement bienveillante et bénéfique.
Suivre une préparation remboursée
Aujourd’hui, je commence mon premier cours de cette préparation remboursée. Elle n’est pas obligatoire mais fortement conseillée et je l’ai suivie pour chaque grossesse. Vous pouvez choisir la formule qui vous plaît le mieux. Moi je préfère les séances en groupe, propices aux échanges. Mais vous pouvez aussi travailler en seule à seule avec une sage-femme. C’est vraiment comme vous ressentez cette préparation. Souvent, c’est par l’intermédiaire de votre maternité que vous aurez les noms de ces sages femmes. Elles ont parfois des spécialités différentes. J’ai choisi en l’occurence de travailler avec une sage-femme qui fait de la sophrologie. J’avais découvert cela pour ma seconde grossesse et j’avais beaucoup aimé. Elle m’avait aussi donné de supers conseils pour le jour J, la respiration, la poussée… et je sais que mon accouchement si réussi est aussi lié à ces conseils savamment dispensés (même si j’avais eu la chance aussi d’être dans un contexte sans aucun souci particulier).
Cours/ Ateliers dans les maternités
Quand vous vous inscrivez à la maternité, n’hésitez pas à demander s’ils organisent des cours, des conférences, des ateliers… C’est souvent le cas et on n’est parfois juste pas informé. Des informations sur l’allaitement, une visite de la maternité, parfois même une initiation au yoga ou à la sophrologie, des cours de tricot (oui oui) dans certains cas seront des moments intéressants pour vous informer mais aussi des moments de convivialité, l’occasion de rencontrer d’autres futures mamans et d’échanger.
Ne pas hésiter à dire ce que l’on pense, ce que l’on ressent
Bien préparer son accouchement, c’est aussi se mettre en tête que l’on veut rester maître de ce moment, qui appartient à nous en priorité. Ok, c’est un acte médical mais il ne faut pas perdre de vue que vous en serez l’actrice principale. C’est un peu le problème de mon premier accouchement où, en bonne élève, j’ai un peu suivi tout ce qu’on m’a fait, j’ai été spectatrice, jusqu’au moment où cela m’a échappé. Des choses ont été faites que je ne désirais pas. Des informations ne m’ont pas été données en temps et en heure et j’ai eu cette vilaine impression d’être allongée, les jambes ouvertes, à la merci de tout un tas de personnes. C’est franchement pas ce que l’on recherche. Quand on part accoucher, même si on a peur, il faut garder en tête que nous sommes maîtres de ce moment, que nous pouvons / devons poser des questions et savoir exactement ce que l’on nous fait et pourquoi… Imaginez le médecin qui vient vous ausculter, qui vous fait un truc pas très agréable et vous dit, en le faisant : là je vous fais un décollement des membranes pour accélérer le travail… C’est exactement ce qui s’est passé pour mon grand. Aujourd’hui, je me demande encore pourquoi il ne me l’a pas dit avant, pourquoi il ne m’a pas expliqué ce qu’il allait faire. Ce sont toutes ces petites choses là qui ne doivent pas avoir lieu. Gardez bien à l’esprit que l’on doit vous parler, vous expliquer et que vous pouvez poser toutes les questions que vous voulez, que vous pouvez dire que vous avez mal si vous avez mal… Il faut donc être prête aussi dans sa tête et se dire que ce moment est le nôtre…
Préparer le moment bien en amont
Enfin, préparer le moment de l’accouchement, c’est aussi préparer toutes les conditions pour être sereine au moment du départ : savoir qui gardera le ou les aînés, partir avec une valise bien remplie, ne pas chercher au dernier moment sa carte de sécu ou autre (souvent, les maternités nous encouragent à ouvrir le dossier bien avant la date du terme), savoir que l’homme décrochera à la première sonnerie si on perd les eaux (faites des essais, appelez le avant et testez sa rapidité à répondre !!!)… Bref, ce sont toutes ces petites choses là qui font qu’on arrivera un peu plus apaisée. Faites vous un petit cadeau à vous, que vous glisserez dans le sac. Oui, on fait souvent un cadeau pour le bébé, le papa, les frères et sœurs et puis nous on passe à l’as. Moi je m’étais fait une trousse avec plein de produits de beauté sympas que j’ai laissée dans ma valise et que je n’ai ouverte qu’après mon accouchement. C’était un bonheur de découvrir cette nouvelle crème, ce joli mascara etc… Glissez un petit cadeau pour la « moi de l’après », ce genre de petites attentions qui boostent le moral.
J’espère avoir été très complète et vous avoir donné quelques pistes si vous aussi vous accouchez dans quelques mois. Allez, je file retrouver ma sage-femme. Belle journée à vous !
Soyez heureuse , vous êtes le centre du monde ….pour moi, il n’y a rien de pkus beau qu’une femme enceinte.mamiannie